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LE CHRONIQUEUR DE L’ÉGYPTE : nouveau livre

By André Moons,

Jean Capart. Le Chroniqueur de l’Égypte est une biographie très richement illustrée, consacrée à Jean Capart (1877-1947), le fondateur de l’égyptologie belge. Écrite par l’historien Jean-Michel Bruffaerts, elle paraît simultanément en français aux Éditions Racine et en néerlandais aux Éditions Lannoo à l’occasion des « anniversaires de l’égyptologie » de 2022-2023. Elle retrace le parcours d’un homme attachant qui, grâce à des centaines de publications scientifiques et de vulgarisation, grâce aussi aux nombreuses conférences illustrées qu’il a données à travers le monde, a fini par incarner l’image du « savant », tant aux yeux du grand public que de ses pairs.

S’appuyant sur des archives pour la plupart inconnues du public ainsi que sur des documents iconographiques souvent originaux qu’il a récoltés au cours de ses nombreuses années de recherches, l’auteur invite le lecteur à suivre Jean Capart dans un passionnant périple à travers l’histoire de l’égyptologie de la première moitié du 20e siècle. Avec Capart, le lecteur fera notamment la connaissance de quelques-unes des figures les plus marquantes de l’égyptologie mondiale : Gaston Maspero, William Flinders Petrie, Howard Carter et bien d’autres. Il assistera aussi à la découverte archéologique la plus fameuse de toutes : le tombeau du pharaon Toutankhamon. Aux côtés de la reine Élisabeth de Belgique, Jean Capart fut, en effet, l’un des premiers et des seuls égyptologues à y pénétrer avant qu’il ne soit dépouillé de ses trésors et ce fut pour lui le point de départ d’une aventure fabuleuse : celle de la Fondation Égyptologique Reine Élisabeth et de la Chronique d’Égypte, sa revue de renommée internationale. Dirigée de main de maître par Capart de 1923 à 1947, cette fondation a réussi à faire de Bruxelles, durant l’Entre-deux-guerres, la capitale de l’égyptologie. Elle a aussi permis aux Belges d’entreprendre des fouilles archéologiques à Elkab, fouilles qui se poursuivent de nos jours.

En plus de nous conter le parcours d’un égyptologue hors-normes, l’auteur évoque les rêves et les réalisations d’un homme de musées qui, en un demi-siècle de carrière, n’a cessé de partager ses passions et ses connaissances avec un public le plus large possible, enfants compris. Il explique pourquoi et comment Jean Capart a considérablement développé et enrichi les Musées Royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles (« Le Cinquantenaire ») qu’il dota d’un Service éducatif dès 1922 et dont il fut le conservateur en chef de 1925 à 1942. Il rappelle aussi la renommée internationale de Capart qui fut Advisory Curator de la section égyptienne du Brooklyn Museum de New York.

Depuis sa création en 2016, le Fonds Jean Capart a soutenu le projet de Jean-Michel Bruffaerts de faire rayonner à nouveau la figure du fondateur de l’égyptologie belge. Il vous remercie chaleureusement pour l’intérêt et les encouragements que vous lui avez déjà témoignés : sans vous, la publication de ce livre n’aurait pas été possible. Il espère que vous réserverez un accueil enthousiaste à ce qui restera comme le point d’orgue de son activité : Jean Capart. Le Chroniqueur de l’Égypte.

LE LIVRE

Jean Capart, égyptologue, parti à la recherche des rois enfouis depuis des siècles sous les sables du désert, a, par ses découvertes et l’intelligence de ses déductions, fait à une science historique compliquée et passionnante, le plus précieux des apports. Il existe, grâce à lui, une égyptologie belge.
Jean Capart, spécialiste de la muséographie, a donné toute sa vie, ardemment et patiemment, malgré les obstacles ?qu’il rencontrait dans les taillis de l’administration, à la réalisation d’une grande œuvre : les musées d’art et d’histoire du Cinquantenaire de Bruxelles. Il n’est point mort sans avoir terminé cette œuvre-là.

(Richard Dupierreux, homme de lettres, 1950).

L’AUTEUR

Historien formé à l’UCLouvain, Jean-Michel Bruffaerts a été l’un des premiers à s’intéresser à l’histoire de l’égyptologie belge et de son fondateur Jean Capart. Il est aujourd’hui reconnu, au niveau international, comme étant le meilleur spécialiste du sujet et les études qu’il a publiées sont autant de contributions importantes dans le domaine. Directeur scientifique du Fonds Jean Capart, il est régulièrement invité à évoquer les prémices de l’égyptologie belge dans les médias ou lors de conférences.

(Laurent Bavay, professeur à Université libre de Bruxelles, ancien directeur de l’Institut Français d’Archéologie Orientale du Caire).

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JEAN CAPART. LE CHRONIQUEUR DE L’ÉGYPTE
par Jean-Michel Bruffaerts
Éditions Racine, 2022, 256 p. (35 €)
https://www.racine.be/fr/jean-capart

JEAN CAPART. DE KRONIEKSCHRIJVER VAN EGYPTE
door Jean-Michel Bruffaerts
Tielt, Lannoo Uitgeverij, 2022, 256 blz. (35 €)
https://www.lannoo.be/nl/jean-capart-0

La version en néerlandais est disponible en libraire et au Musée du Cinquantenaire (MRAH)

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1er décembre 2017 – « Sur les traces de Jean Capart… »

By Jean-Michel Bruffaerts,

S.A.R. la Princesse Esméralda de BELGIQUE (FR) :

Le Professeur et la Reine, une passion commune et une grande amitié

La reine Elisabeth de Belgique et Jean Capart entretenaient une grande amitié. Outre leur passion commune pour l’égyptologie, ils possédaient tous les deux une personnalité forte, une curiosité scientifique et un enthousiasme communicatif, ainsi qu’une détermination à toute épreuve. La reine Elisabeth fit plusieurs voyages en Egypte dont deux en compagnie de Jean Capart. C’est à la suite de leur voyage de 1923 où ils avaient assisté ensemble à l’ouverture de la Chambre funéraire du pharaon Toutankhamon qu’a été créée la Fondation Egyptologique Reine Elisabeth destinée à promouvoir les études égyptologiques et papyrologiques en Belgique.

S.A.R. la princesse Esméralda de Belgique – H.K.H. Prinses Esméralda van België – H.R.H. Princess Esméralda of Belgium

Jean-Michel BRUFFAERTS (MRAH/FJC) (FR) :

Jean Capart (1877-1947). Une vie pour l’égyptologie

70 ans d’existence, 50 ans de carrière… Jean Capart (1877-1947) a bien mérité son surnom de « Champollion belge ». De la création de la Fondation Egyptologique Reine Elisabeth à la direction des Musées Royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles, en passant par la réorganisation du département égyptien du Brooklyn Museum de New York, partez sur les traces du fondateur de l’égyptologie belge. Découvrez la carrière et la personnalité de cette figure majeure de la vie scientifique et culturelle belge et internationale de la première moitié du 20e siècle. Découvrez l’homme qui inspira les plus grands dessinateurs de BD, de Hergé à Edgar-P. Jacobs.

Jean-Michel Bruffaerts

Luc DELVAUX (MRAH) (FR) :

Un fragment de statue colossale de Sesostris III aux MRAH

L’étude d’un fragment de coiffure royale en quartzite conservé dans la collection des Musées royaux d’Art et d’Histoire permet d’attribuer au site d’Ehnasya (Heracléopolis Magna) une série d’impressionnantes statues colossales de Sésostris III (12e dynastie, vers 1878-1843 avant notre ère), dispersées dans divers sites du Delta à partir de la Troisième Période Intermédiaire.

Luc Delvaux

Marleen DE MEYER (KU Leuven) & Peter DER MANUELIAN (Harvard University) (NL) :

Jean Capart in Amerika, en het relaas van een tocht op de Nijl in 1930   

Na zijn eerste reis door Amerika in 1924-25 als Visiting Professor voor de Commission for the Relief of Belgium, behoudt Jean Capart een bijzondere band met dit land doorheen zijn verdere carrière. Niet alleen wordt hij Advisory Curator in het Brooklyn Museum in de jaren ’30, maar ook met Boston onderhoudt hij goede contacten. Begin 1930 gidst hij zijn vriend Ashton Sanborn, de Secretaris van het Museum of Fine Arts in Boston, en diens familie gedurende anderhalve maand door Egypte. Het wordt een tocht die op alle betrokken partijen een sterke impact zal hebben.

Marleen De Meyer

Maarten PRAET (KU Leuven) (NL) :

De reliëf fragmenten van Mentoehotep II uit het Jubelparkmuseum: reconstructie en interpretatie

In de Koninklijke Musea voor Kunst en Geschiedenis (KMKG) worden 32 reliëffragmenten bewaard, die afkomstig zijn uit de dodentempel van koning Mentuhotep II in Deir el-Bahari. Het merendeel van deze blokken kwam aan het licht tijdens de opgravingen van Édouard Naville in 1903-1906, waarna ze naar de KMKG overgebracht werden. Dit onderzoek stelt zich tot doel een reconstructie te maken van deze fragmenten binnen het oorspronkelijke decoratieschema van de dodentempel, iets wat tot dusver nog niet ondernomen werd.

Maarten Praet

Isabelle THERASSE (MRAH) (FR) :

Les reliefs des temples du Nouvel Empire de Deir el-Bahari aux MRAH

Les Musées royaux d’Art et d’Histoire possèdent près de quarante fragments de bas-reliefs provenant du site de Deir el-Bahari dont huit datent de la 18e dynastie. Nous sommes aujourd’hui en mesure de localiser trois d’entre eux avec plus de précision (E.412, E.2163, E.7945) dans le temple funéraire d’Hatchepsout.

Isabelle Therasse

Dorian VANHULLE (ULB) (FR) :

Errare humanum est ! La stèle funéraire du roi Den reconsidérée

Découvert par Émile Amélineau lors de ses travaux contestés dans la nécropole royale protodynastique d’Oumm el-Qaab (Abydos) et ensuite acquis par Jean Capart à Paris en 1904, le fragment inscrit au nom du roi Den conservé aux MRAH (E.0562) n’a que peu attiré l’attention. Il apparaît cependant que ce que l’éminent égyptologue considérait être une stèle funéraire royale n’en serait finalement pas une …

Dorian Vanhulle

Claudia VENIER (Université de Liège) (FR) :

Les objets des nécropoles de Gourob aux MRAH

Entre 1888 et 1920, quatre campagnes de fouilles ont été menées sur le site de Gourob, près du Fayoum. Elles ont mis au jour de vastes nécropoles, des installations cultuelles et des structures associées à la présence d’un « harem » royal. De nombreux objets de Gourob ont alors rejoint les collections des Musées royaux d’Art et d’Histoire : amulettes, bijoux, ouchebtis, céramiques d’origine étrangère ou stèles. L’étude en cours de cet ensemble a déjà livré des résultats particulièrement intéressants.

Claudia Venier

Eugène WARMENBOL (ULB) (FR) :

Antoine Schayes, Gustave Hagemans et les autres : l’égyptologie en Belgique avant Jean Capart

Gustave Hagemans (1830-1908) est un des « trois ou quatre Belges » qui savent lire les hiéroglyphes au 19e siècle. Il a par ailleurs constitué une collection importante d’antiquités égyptiennes achetées en partie en Egypte même, en partie en Italie. Il en vend une partie aux Musée de la Porte de Hal, en donne une autre, entre 1861-1863. Nous retracerons la carrière de ce rentier franc-maçon, homme probe et libre d’une modernité parfois étonnante.

Eugène Warmenbol

 

 

 

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Le lancement officiel du Fonds Jean Capart

By Jean-Michel Bruffaerts,

 

SEANCE ACADEMIQUE DU 1er DECEMBRE 2017

Après un lancement privé qui a eu lieu le 18 février 2017 à Woluwe-Saint-Pierre, le Fonds Jean Capart s’est présenté à la presse, aux mécènes, aux professionnels de l’égyptologie et, plus largement, à tous ceux qui s’intéressent à l’Egypte et à l’histoire de l’égyptologie.

L’événement, intitulé « Sur les traces de Jean Capart… », s’est déroulé ce vendredi 1er décembre 2017 dans le cadre prestigieux des Musées Royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles, sur les lieux mêmes où, durant un demi-siècle (1897-1947), Jean Capart a passé l’essentiel de sa carrière, tantôt comme conservateur de la section égyptienne, tantôt comme conservateur en chef des Musées, tantôt comme directeur de la Fondation (aujourd’hui Association) Egyptologique Reine Elisabeth.

Dès 10 heures matin, près de 230 personnes avaient pris place dans le Grand auditorium du Cinquantenaire pour assister à la séance académique de lancement du Fonds Jean Capart. Cette séance était rehaussée de la présence de Son Altesse Royale la princesse Esméralda de Belgique, présidente d’honneur du Fonds, venue tout spécialement de Londres pour l’occasion. A son arrivée, la princesse s’est vu offrir un bouquet de fleurs des mains des jumeaux Eloïse et Jean de Vinck, arrière-arrière-petits-enfants de Jean Capart. Parmi les personnes assises au premier rang figuraient Mme Alexandra De Poorter (directrice a.i. des Musées Royaux d’Art et d’Histoire), MM. Dominique et Gilles Capart (fondateurs du Fonds Jean Capart), M. Dominique Allard (directeur de la Fondation Roi Baudouin), M. Luc Limme (codirecteur de l’Association Egyptologique Reine Elisabeth), M. Luc Delvaux (conservateur de la section Egypte dynastique et gréco-romaine des MRAH et secrétaire général de l’AERE), ainsi que M. Jean-Michel Bruffaerts qui assure la direction scientifique du Projet Jean Capart qu’il a lui-même lancé en 1997.

Après quelques mots d’accueil de la directrice a.i. des Musées, S.A.R. la princesse Esméralda est montée à la tribune. Durant une dizaine de minutes, elle a évoqué avec émotion les voyages en Egypte de sa grand-mère la reine Elisabeth, de même que les relations amicales qui liaient celle-ci au directeur de sa Fondation.

Ce fut ensuite au tour de M. Dominique Capart, l’aîné des petits-fils de Jean Capart, de s’adresser au public afin de présenter succinctement l’historique, les objectifs et le mode de fonctionnement du Fonds Jean Capart dont il est le président. Dans son exposé, il n’a pas manqué de souligner le rôle joué par la Fondation Roi Baudouin qui a bien voulu héberger le Fonds. De même, il a tenu à annoncer la décision prise par le Fonds Baillet Latour de participer de manière conséquente au démarrage effectif du projet. Il a terminé en lançant un vibrant appel pour que le don du Fonds Baillet Latour fasse des émules, étant entendu que le Fonds Jean Capart ne bénéficie d’aucun soutien public et que sa viabilité dépend entièrement de la générosité de son public et de ses mécènes. Un peu plus tard, Son Excellence M. Khaled El Bakly, récemment nommé ambassadeur de la République arabe d’Egypte à Bruxelles, a brièvement pris la parole pour affirmer l’intérêt que son pays et lui-même portent à l’histoire de l’égyptologie et souhaiter bonne chance au Fonds Jean Capart.

 

CONFERENCES

Au menu de la matinée figuraient plusieurs conférences introduites par M. Luc Limme. En guise de préambule, l’égyptologue Eugène Warmenbol (professeur à l’ULB) a rappelé les prémisses de l’égyptologie en Belgique au 19e siècle et évoqué le souvenir de Gustave Hagemans et de quelques autres figures marquantes du monde savant belge de cette époque. A sa suite, l’historien Jean-Michel Bruffaerts a retracé pas à pas le parcours exceptionnel du fondateur de l’égyptologie belge de sa naissance en 1877 à sa mort en 1947. Le titre de sa conférence, « Jean Capart. Une vie pour l’égyptologie », résume à lui seul ce qu’a été le destin de celui que l’on surnomme parfois « le Champollion belge ». Enfin, l’égyptologue Marleen De Meyer (KU Leuven), directrice-adjointe au Nederlands-Vlaams Instituut in Cairo, a rappelé la carrière américaine de celui qui fut aussi conservateur au Brooklyn Museum de New York. Elle a également présenté en avant-première des extraits d’un film amateur inédit sur une croisière de Jean Capart sur le Nil en 1930. Cette dernière conférence avait été réalisée en collaboration avec l’égyptologue Peter Der Manuelian (professeur à Harvard University) qui, bien que ne pouvant être présent à Bruxelles, avait tenu à assurer le Fonds Jean Capart de son soutien.

Après cette matinée instructive et divertissante, le public a été invité à profiter d’un buffet oriental offert par le Fonds Jean Capart et l’ambassade d’Egypte dans le Grand Narthex et dans le Cloître gothique du Cinquantenaire… cloître conçu par Jean Capart dans les années 1920. Au même moment, dans le Petit Narthex, étaient diffusés en boucle des extraits de deux films documentaires réalisés par Nicolas Delvaulx, le premier relatant le voyage effectué en 2014 par la princesse Esméralda et Jean-Michel Bruffaerts sur les traces de la reine Elisabeth et de Jean Capart en Egypte, le second évoquant la création et le développement de la Fondation Egyptologique Reine Elisabeth.

L’après-midi du vendredi 1er décembre fut entièrement consacré à une série de conférences présentant un caractère plus spécifique. Le but était de montrer au public que l’œuvre de Jean Capart fait aujourd’hui l’objet d’un regain d’intérêt auprès de la communauté scientifique belge et internationale et que de nombreuses antiquités égyptiennes acquises par lui sont actuellement étudiées tant par des chercheurs chevronnés que par de jeunes chercheurs. Introduits par le Prof. Eugène Warmenbol, plusieurs égyptologues se sont succédés à la tribune pour de courtes conférences : M. Dorian Vanhulle (ULB) a apporté un éclairage nouveau sur la soi-disant « stèle funéraire » du roi Den, M. Luc Delvaux (MRAH/AERE) a fait part au public de ses réflexions sur un fragment de statue colossale de Sésostris III et M. Maarten Praet (KU Leuven) a fait part des siennes sur des fragments d’un relief de Mentouhotep II. Après la pause, Mme Claudia Venier (Université de Liège) a présenté divers objets découverts dans les nécropoles de Gourob, tandis que Mme Isabelle Therasse (MRAH) s’est penchée sur le sort de quelques reliefs provenant des temples de Deir el-Bahari.

Cette journée de conférences s’est clôturée par une courte allocution de Dominique Capart qui, au nom de tous les organisateurs, a remercié les orateurs pour la qualité de leurs interventions et le public pour la qualité de son écoute.

 

VISITES GUIDEES DE LA COLLECTION EGYPTIENNE

Le lendemain après-midi, samedi 2 décembre 2017, diverses visites guidées de la collection égyptienne des Musées Royaux d’Art et d’Histoire ont été organisées en français et en néerlandais par M. Luc Delvaux, Mme Isabelle Therasse et le Prof. Eugène Warmenbol. Au total, près de 160 personnes ont pris part à ces visites guidées. Une fois de plus, le fil conducteur était l’œuvre de Jean Capart et son apport au développement de la collection.

Il n’est certainement pas exagéré de dire que ces deux journées « Sur les traces de Jean Capart… » ont connu un franc succès et qu’elles ont parfaitement tenu leurs promesses. L’enthousiasme et l’intérêt manifestés par le public ne manqueront d’ailleurs pas d’inciter les responsables du Fonds Jean Capart à proposer dans le futur d’autres événements ouverts à tous. Ils garderont à l’esprit l’idéal du fondateur de l’égyptologie belge qui tenait à ce que les scientifiques descendent de temps en temps de leur tour d’ivoire pour partager avec le public leurs connaissances et, plus encore, leurs passions.

Cliquez sur une photo pour l’agrandir en diaporama et en lire la légende.

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Editorial : Capart, la genèse d’un projet

By André Moons,

Lorsqu’en 1977 j’entendis pour la première fois le nom de Jean Capart, j’étais loin d’imaginer le rôle que le fondateur de l’égyptologie belge allait jouer dans ma vie et plus loin encore de soupçonner que, quarante ans plus tard, je serais invité à accueillir les visiteurs d’un site web qui lui serait consacré.

Mes parents m’avaient emmené au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles où se tenait l’exposition Egypte éternelle. Chefs-d’œuvre du Brooklyn Museum. Une manière sympathique de célébrer le bicentenaire des Etats-Unis d’Amérique et le centenaire de la naissance de Jean Capart dont la carrière avait embrassé un demi-siècle (1897-1947). Capart, surnommé parfois le « Champollion belge », ne manquait pas de plumes à son chapeau : directeur de la Fondation Egyptologique Reine Elisabeth, conservateur en chef des Musées Royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles (« Le Cinquantenaire »), Advisory Curator du Brooklyn Museum de New York, professeur d’université, écrivain, éditeur, conférencier, … Pourtant, du haut de mes douze ans, je n’allais retenir de lui que son nom et sa physionomie. Avec sa barbe et son nœud papillon, il me semblait sortir tout droit d’un album de bande dessinée. Ce n’était pas faux : Hergé et Edgar-P. Jacobs s’en sont inspirés pour camper deux de leurs personnages de fiction, l’un le Professeur Bergamotte (Tintin et les 7 Boules de cristal), l’autre le Docteur Grossgrabenstein (Blake et Mortimer. Le Mystère de la Grande Pyramide).

Durant les vingt années qui suivirent, je n’allais plus beaucoup me soucier de Jean Capart. Ce n’est qu’en 1997 qu’il refit surface dans ma vie. Lorsque l’historien que j’étais devenu entretemps chercha à se documenter à son sujet, il dut faire ce constat à peine croyable : il n’existait rien sur lui, hormis une biographie à tendance hagiographique publiée en 1974 par deux membres de sa famille et deux mémoires de licence en Histoire de l’Art n’abordant pas sa carrière d’égyptologue. N’était-ce pas un peu « léger » s’agissant d’une figure majeure de la science belge au 20e siècle ? Loin de me décourager, cette lacune bibliographique m’incita à entreprendre sa biographie. Mon but : faire (re)découvrir au public le parcours de cet homme autrefois connu et apprécié tant des savants que du grand public. Un homme passionnément amoureux de l’Egypte, mais dont le regard teinté d’humanisme ne s’enfouissait jamais totalement dans les sables du désert égyptien. Un homme qui déclara un jour à propos de lui-même : On dit que, pour pouvoir se vanter d’avoir eu une belle vie, il faut avoir eu des enfants, écrit un livre et bâti une maison. Eh bien, moi j’ai dix enfants, j’ai écrit un rayon de bibliothèque et j’ai bâti un musée. Propos dénués de modestie, certes, mais qui n’ont rien d’usurpé.

De plus en plus intrigué par sa personnalité et par l’histoire de l’égyptologie belge qu’il semblait incarner à lui tout seul, je cherchai à rencontrer les derniers témoins d’une époque que je devinais glorieuse. Le 16 juin 1997, jour du 50e anniversaire de son décès, je fis la connaissance de sa petite-fille Alix Brancart-Capart et de plusieurs autres membres de sa famille venus inaugurer une « Pyramide Jean Capart » à Woluwé-Saint-Pierre, la commune bruxelloise où il avait vécu. Quelques jours plus tard, je fus invité à rencontrer Arpag Mekhitarian, le secrétaire général honoraire de la Fondation Egyptologique Reine Elisabeth. Le doyen de l’égyptologie belge, alors âge de 86 ans, me réserva un accueil des plus chaleureux et nous devinrent bientôt amis. Il me recommanda à Luc Limme, le conservateur de la section égyptienne du Cinquantenaire, ainsi qu’à une brochette d’archéologues et historiens de l’art talentueux et enthousiastes. Parmi eux : Florence Doyen (administratrice déléguée d’Egyptologica asbl), Luc Delvaux (actuel conservateur de la section Egypte dynastique et gréco-romaine des MRAH) et Eugène Warmenbol (spécialiste de la préhistoire de l’égyptologie belge et de la préhistoire tout court). De 1997 à sa mort en 2004, je passai de longues et savoureuses après-midis au Cinquantenaire ou ailleurs à écouter Arpag Mekhitarian évoquer le souvenir de Jean Capart qui avait dit de lui qu’il était son onzième enfant et le confident de [ses] pensées égyptologiques. A ce passage de flambeau vint s’ajouter l’exploration des abondantes archives de la Fondation Egyptologique Reine Elisabeth (rebaptisée en 2004 Association Egyptologique Reine Elisabeth). Des archives pour la plupart inédites et dont l’intérêt historique me sauta immédiatement aux yeux… tout comme d’ailleurs leur triste état de conservation et leur quasi inaccessibilité aux chercheurs (hormis quelques privilégiés comme moi).

Un patient travail dans les archives de la FERE ainsi que dans les archives institutionnelles des MRAH, du Palais Royal de Bruxelles, du Ministère belge des Affaires étrangères et d’autres institutions me permit de publier mes premiers articles et de donner mes premières conférences sur Jean Capart. Cependant, malgré une mise en route prometteuse, il apparut bien vite que quelques heures de bénévolat ci et là ne me suffiraient pas à venir à bout de l’abondante manne documentaire mise à ma disposition. En 2012, lors d’un voyage en Egypte où j’avais été invité par le Conseil Suprême des Antiquités égyptiennes à parler des premières fouilles belges en Egypte, Laurent Bavay (aujourd’hui directeur de l’Institut Français d’Archéologie Orientale du Caire) me suggéra de solliciter un mandat scientifique qui m’aurait permis de dégager du temps à consacrer à ce travail. Un projet fut couché sur papier et reçut la caution d’éminents égyptologues, archéologues et historiens. Ma candidature à un mandat FSR (Fonds Spécial de la Recherche) fut déposée auprès d’une université qui -hélas !- ne la retint pas.

Le projet fut relancé en 2015 lorsque Dominique Capart, l’aîné des petits-fils de Jean Capart, me fit part de son souhait de contribuer concrètement à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine historique du fondateur de l’égyptologie belge. Doté d’un dynamisme et d’un entregent qui ne sont pas sans rappeler ceux de son aïeul, Dominique entreprit, avec son frère Gilles, de mettre sur pied un fonds privé appelé Fonds Jean Capart. En 2016, sous la direction de Dominique Allard, la Fondation Roi Baudouin, fondation d’utilité publique bien connue en Belgique et à l’étranger, accepta d’héberger ce Fonds Jean Capart et le confia aux mains expertes d’Anne De Breuck et de Charlotte Hoschet. Il fut doté de statuts posant clairement ses objectifs :

Le Fonds a pour objet la mise en valeur du patrimoine historique de l’égyptologue belge Jean Capart en vue de promouvoir l’égyptologie en Belgique dans ses aspects historiques et scientifiques. Le Fonds apporte son aide aux travaux scientifiques d’identification, rassemblement, tri, conservation, inventaire et numérisation des archives de Jean Capart ainsi que de leur mise en valeur. Il peut soutenir toute initiative de recherche et de publication relative à Jean Capart et à ses travaux, y compris un site internet ou tout autre moyen de communication. De façon générale il entreprend ou soutient toute initiative correspondant à son objet. Le Fonds collabore avec l’ASBL Association Egyptologique Reine Elisabeth dont le siège est aux Musées Royaux d’Art et d’Histoire à Bruxelles. Par priorité, il financera, seul ou de concert avec d’autres institutions ou universités les travaux d’un scientifique appelé à coordonner un projet relevant de l’objet du Fonds, tel que le projet soumis par l’historien Jean-Michel Bruffaerts lors des travaux préparatoires à la création du Fonds. Pour poursuivre ses objectifs, le Fonds recueille les contributions financières de mécènes et associe ceux-ci à ses travaux.

Dès sa création, le Fonds Jean Capart fut doté d’un Comité de gestion chargé du bon emploi des fonds et d’un Comité d’experts chargé de veiller à la cohérence scientifique du projet. Font actuellement partie de ce Comité d’experts : Laurent Bavay (ULB/IFAO), Eric Bousmar (USL-B), Jean-Michel Bruffaerts (FJC/MRAH), Wouter Claes (MRAH), Marleen De Meyer (KULeuven), Luc Limme (AERE), Alain Martin (AERE), Nathalie Tousignant (USL-B) et Eugène Warmenbol (ULB). Par ailleurs, Son Altesse Royale la Princesse Esméralda de Belgique a accepté la Présidence d’Honneur du Fonds en souvenir des liens qui unissaient jadis sa grand-mère la Reine Elisabeth et son père le Roi Léopold III à Jean Capart et à sa famille.

Mon but est d’apprendre aux autres ce que j’ai de la joie à connaître moi-même. Cette petite phrase de Jean Capart pourrait être la devise de ce site internet. Elle sera en tout cas une source d’inspiration pour tous ceux qui viendront l’enrichir de leurs connaissances. Au stade actuel, il ne s’agit encore que d’un site en construction. Un point de départ donc. Il peut néanmoins être considéré comme la première réalisation concrète du Fonds Jean Capart. Sur la forme, il doit beaucoup à l’inventivité et au savoir-faire de Philippe Capart, arrière-petit-fils de Jean, et de ses acolytes : André Moons (Séraphine Graphics) et Denis Capart, le généalogiste de la famille. Quant à son contenu, il est appelé à s’étoffer au fur et à mesure de l’avancée de nos travaux et des moyens que nos mécènes voudront bien nous offrir en vue de nous permettre de les réaliser.

Tous les amis du Fonds Jean Capart -qu’ils fassent partie de l’équipe de base ou qu’ils soient simples donateurs- œuvrent à leur façon et dans les limites de leurs moyens à l’aboutissement du Projet Capart. Peut-être devrais-je leur dire ce que le jésuite français Camille Lagier écrivit en 1921 à Jean Capart : Le charitable Egyptien revit en vous. Comme le passager d’Hirkhouf, je me trouvais un jour sur le bord du fleuve à traverser, et je n’avais pas le moindre esquif. Mais vous étiez là avec votre belle cange égyptienne. Vous me tendiez la main et vous m’invitiez à monter. Sous votre pavillon je gagnai la rive opposée.

La rive opposée n’est pas encore atteinte… mais elle est en vue. Jean Capart aimait à rappeler que, selon Hérodote, il avait fallu 20 ans et 100.000 hommes au pharaon Khéops pour construire sa célèbre pyramide. Espérons qu’avec l’aide de nos donateurs -petits et grands-, il ne nous faudra pas 20 ans de plus pour réaliser nos objectifs et faire de ce site un site de référence sur Jean Capart et l’histoire de l’égyptologie belge.

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Bruxelles, 1er et 2 décembre 2017. Sur les traces de Jean Capart…

By Jean-Michel Bruffaerts,

Quand le Fonds Jean Capart se présente au public.

Après un lancement privé qui a eu lieu à Woluwé-Saint-Pierre le 18 février 2017, le Fonds Jean Capart a décidé de présenter son projet aux professionnels de l’égyptologie, à la presse, aux mécènes et, plus largement, à tous ceux qui s’intéressent à l’Égypte et à l’histoire de l’égyptologie.

Ce vendredi 1er décembre 2017, dans le cadre prestigieux des Musées Royaux d’Art et d’Histoire (Parc du Cinquantenaire à Bruxelles), aura lieu une journée intitulée « Sur les traces de Jean Capart… ».
Rehaussée de la présence de Son Altesse Royale la Princesse Esméralda de Belgique, Présidente d’Honneur du Fonds Jean Capart, cette journée vous proposera différentes conférences (en français et en néerlandais) en rapport avec la vie du fondateur de l’égyptologie belge et son œuvre.

Vous trouverez ici le programme complet de cette journée : Programme_Journee_Recherche_Egypte

Le lendemain après-midi, samedi 2 décembre, des visites guidées de la collection égyptienne du musée seront organisées en français et en néerlandais.

L’inscription à ces deux événements est gratuite. Seule l’entrée du musée est payante. La réservation est obligatoire.
Si vous souhaitez participer à la journée du 1er décembre et/ou à la visite des collections le samedi 2 décembre, nous vous invitons à remplir le formulaire d’inscription que vous trouverez ici.
Vous recevrez sous peu une confirmation.

DÉSOLÉS, LES INSCRIPTIONS A LA SÉANCE ACADÉMIQUE ET AUX CONFÉRENCES DU VENDREDI 1er DÉCEMBRE, AINSI QU’AUX VISITES GUIDÉES DU SAMEDI 2 DÉCEMBRE SONT MAINTENANT CLÔTURÉES.

 En cas de problème, veuillez joindre Mme Charlotte Hoschet à la Fondation Roi Baudouin.

hoschet.c@mandate.kbs-frb.be

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Programme du Vendredi 1 et samedi 2 décembre

By Denis CAPART,

La participation aux conférences et visites est gratuite. Mais le prix d’entrée normal au musée sera demandé.

Vendredi 1 décembre 2017:

Président de séance : Luc LIMME (Codirecteur de l’Association égyptologique Reine Elisabeth)

10 h 00 – 10 h 10 :
Mme Alexandra DE POORTER (Directrice a.i. des Musées Royaux d’Art et d’Histoire)
Allocution de bienvenue (FR/NL)

10 h 10 – 10 h 20 :
Son Altesse Royale la Princesse Esméralda de Belgique (Présidente d’Honneur du Fonds Jean Capart)
Le Professeur et la Reine, une passion commune et une grande amitié (FR)

10 h 20 – 10 h 30 :
Dominique CAPART (Président du Fonds Jean Capart)
Présentation du Fonds Jean Capart (FR)

10 h 30 – 11 h 00 :
Eugène WARMENBOL (Université Libre de Bruxelles)
Antoine Schayes, Gustave Hagemans et les autres : l’égyptologie en Belgique avant Jean Capart (FR)

11 h 00 – 12 h 00 :
Jean-Michel BRUFFAERTS (Coordonnateur du Projet Jean Capart)
Jean Capart : Une vie pour l’égyptologie (FR)

12 h 00 – 12 h 30 :
Mme Marleen DE MEYER (KU Leuven) &
M. Peter DER MANUELIAN (Harvard University)
Jean Capart in Amerika, en het relaas van een tocht op de Nijl in 1930 (NL)

12 h 30 – 14 h 00 :
BUFFET – ANIMATIONS

APRES-MIDI

Président de séance :
Eugène WARMENBOL (Université Libre de Bruxelles)

14 h 00 – 14 h 20 :
Dorian VANHULLE (Université Libre de Bruxelles)
Errare humanum est ! La stèle funéraire du roi Den reconsidérée (FR)

14 h 20 – 14 h 40 :
Luc DELVAUX (Musées Royaux d’Art et d’Histoire / Association égyptologique Reine Elisabeth)
Un fragment de statue colossale de Sésostris III aux Musées Royaux d’Art et d’Histoire (FR)

14 h 40 – 15 h 00 :
Maarten PRAET (KU Leuven)
De reliëf fragmenten van Mentoehotep II uit het Jubelparkmuseum : reconstructie en interpretatie (NL)

15 h 00 – 15 h 30 :
PAUSE-CAFé

15 h 30 – 15 h 50 :
Mme Claudia VENIER (Université de Liège)
Les objets des nécropoles de Gourob aux Musées Royaux d’Art et d’Histoire (FR)

15 h 50 – 16 h 10 :
Mme Isabelle THERASSE (Musées Royaux d’Art et d’Histoire)
Les reliefs des temples du Nouvel Empire de Deir el-Bahari aux Musées Royaux d’Art et d’Histoire (FR)

16 h 10 – 16 h 30 :
Dominique CAPART (Président du Fonds Jean Capart)
Allocution de clôture (FR)

 

Samedi 2 décembre 2017:

13h30 – 16h30:       Visites guidées (1h – groupes de 15) de la collection d’égyptologie des Musées Royaux d’Art et d’Histoire par  L. Delvaux, I. Therasse et E. Warmenbol.

 

DÉSOLÉS, LES INSCRIPTIONS A LA SÉANCE ACADÉMIQUE ET AUX CONFÉRENCES DU VENDREDI 1er DÉCEMBRE, AINSI QU’AUX VISITES GUIDÉES DU SAMEDI 2 DÉCEMBRE SONT MAINTENANT CLÔTURÉES.

 En cas de problème, veuillez joindre Mme Charlotte Hoschet à la Fondation Roi Baudouin.

hoschet.c@mandate.kbs-frb.be

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